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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 14:22

Le lundi, c'est la fin des préparatifs. J-1 avant le grand départ.

Une fois de plus, on mange une galette. Toute la famille royale est réunie.

                                                     

La minute suivante, je me trouve face à la famille Sam-Sam avec Super Julie...

 

                         

La nuit est un peu compliquée, Raphaël commence a être malade, il tousse et ça le réveille...

Le lever est très matinal pour moi avec un départ à 5H15 après un plat de pâtes vache qui rit...

On arrive à Cap Méchant à 6h00 en s'étant pris des abats d'eau sur le capot. On pose la Clio dans le jardin d'un créole qui était debout dans son salon. On sera plus serein de la laisser là plutît que dans la rue jusqu' à la fin de la semaine. 

On rejoint le cap méchant pour approcher l'eau au plus près au puit des français. On s'est fait une petite mode moustache, nous sommes tout simplement beaux.

6h30, c'est le grand départ pour la Grande Traversée. On a déja 30 mn de retard sur notre road book... Aujourd'hui direction Bourg-Murat.

          

On rejont tranquillement le véritable départ du GRR2, à nous les marques blanche et rouge. On aura beau en voir et en revoir, on se demandera le dernier jour si le blanc est en haut ou en bas.

 

                                           

Sur les 300 premiers mètres de dénivelé, on croise de multiples plants de vanille. On a également une petite pensée pour les fous du Grand Raid qui s'élançaient à l'époque par ce sentier en pleine nuit pour 2 à 3 jours de marche... sans se poser dans les hôtels.

 

                 

On est parti avec beaucoup d'eau avec plus de 5L chacun car à part au gîte de Basse Vallée, on ne trouvera pas d'eau. Nos sacs font entre 8 et 9kilos (eau comprise), on voyage très léger sutout à partir de demain où l'on n'aura que 2 L d'eau et donc 5 kilos sur le dos.

La montée dans la forêt est un peu humide, elle se fait beaucoup mieux qu'il y a 1 an avec le Souss.

                                           

On grimpe assez rapidement et on voit la mer au loin,ça fait déjà bien plaisir de voir ce que l'on a déjà fait.

                          

Comme d'habitude, la sortie de la forêt avec le Puit Ramond jusqu'au sommet de Foc-Foc est toujours aussi long. De plus, il commence à bruiner, les nuages nous cachent notre objectif et le vent se lève tranquillement. On y arrive finalement à 11h15, on a rattrapé notre retard. 

 

                                           

Au vu du temps, on prend une petite pause pour un premier sandwich à l'endroit où l'on avait campé il y a un an pour notre rando TIAC, mémorable.

On reprend le chemin le long du rempart où l'on était il y a 3 jours. On aperçoit seulement une fois le volcan et la coulée qui fume entre 2 nuages. C'est quand même beaucoup moins impressionnant que de nuit.

Il y a quand même encore pas mal de randonneurs qui viennent voir le spectacle.

En regagnant la direction de la plaine des sables, on sort des nuages.

                       

C'est la fête, on est bien, en forme et le chemin est vraiment agréable.

                                                

Arrivés au parking, on ne pousse pas jusqu'au gîte du volcan car on a largement assez d'eau. C'est l'avantage du temps couvert.

On se fait la plaine des sables sous le soleil au début puis rapidement les nuages nous rattrapent.

La montée jusqu'à l'oratoire Sainte-Thérèse se fait bien avec tout de même une montée bien raide.

                   

Arrivés à l'oratoire, bien entendu, Julien se recueille...

On est largement dans les temps avec presque 1H d'avance sur notre planning. On se voit déjà tranquillement se poser à Bourg Murat...

                                     

Tout guilleret, on entame notre descente vers les plaines sous le soleil jusqu'au piton Textor jusqu'à que l'on arrive....

                        

....Là................................

Cette partie du sentier s'appelle Mare à Boue...on comprend très bien pourquoi.

On descend, pas tant que ça d'ailleurs, sur un chemin qui devient de plus en plus boueux. Ca fait plus d'une heure que l'on marche dans cette merde, l'altimètre ne descend pas, on a les pieds mouillés, on s'enfonce dans la boue tous les 10 pas, on va à 1km/H et on n'a pas vu de marques depuis bien longtemps.

On commence à bien douter. De plus, il bruine.

 

                                           

On arrive à une bifurcation, à droite une montée boueuse, tout droit un sentier qui descend légèrement toujours boueux. Le GPS du téléphone nous indique pas grand chose et surtout on a du mal à manipuler l'écran avec nos doigts mouillés...

On continue donc tout droit et on arrive sur des barbelés et des champs dégagés. On traverse en essayant de s'orienter au GPS, bien entendu nous n'avons aucune vue.

Au bout de 5 mn de navigation dans la direction du village, Jul aperçoit un sentier derrière d'autres barbelés.

 On est presque sauvé, on s'assure d'aller dans le bon sens puis on voit des vieilles traces de GR. Au final en accélérant vivement le pas, on retombe sur le vrai sentier du GR au bout de 15 mn... En fait après vérification à la maison, on était bien sur le bon chemin et il fallait monter sur le chemin de droite...

On rejoint une petite route que l'on se fait en courant, histoire de nous dégourdir les jambes pendant 4 bornes. On arrive enfin sur la route des plaines. Il nous reste 3km pour rejoindre notre hôtel au Grillanoo en longeant la nationale, très agréable.

On arrive à l'hôtel défoncés, fatigués moralement. On sort nos chaussures, on découvre nos débuts de crevasses. Par bonheur, il y a un chauffage électrique dans la chambre pour faire sécher nos chaussures.

 

                         

On va bouffer au restaurant de l'hôtel, ouvert uniquement pour nous. On défonce une entrecôte frite bien méritée. Au total pour cette étape, 41 km 2650m de dénivelé positif.

Pendant ce temps là, Raphaël et Maxime sont toujours malades, les nuits vont être très courtes et les endormissements diurnes et nocturnes très difficiles. La galère pour Astrid commence.

On s'effondre ensuite à 21h00.

 

Le lendemain départ 6h15 de l'hôtel. On se tape encore 1/2h de route nationale pour rejoindre le départ du sentier. Cette fois-ci direction Marla.

On part une nouvelle fois sous la bruine.

                                           

La montée vers le piton des neiges est bien chiante jusqu'à rejoindre le sentier Jacky Isnard et le coteau Kerveguen. On est toujours dans la boue (beaucoup moins qu'hier) puis proche des ruisseaux qui débordent. Malheureusement, on n'a aucune vue.

On arrive enfin au bout de 3h00 de montée au côteau Kerveguen, où on en finit avec la boue. Le soleil, à l'arrivée vers Cilaos, réapparrait. On voit même le piton des neiges nous dominer.

 

                 

On fait notre pause repas à 10h30 à la jonction avec la caverne Dufour.

                                                              

Remotivés et parfaitement dans les temps, on repart tranquillement puis on se fait la descente du bloc en courant, une petite entorse de cheville pour moi plus tard on ralentit le rythme mais ça passe, rien de méchant.

A l'arrivée à Cilaos, on retrouve le soleil. On se fait le petit détour par la roche merveilleuse où l'on croise enfin des gens.

                        

On ne fait aucune pause à Cilaos, à part pour prendre de l'eau, on continue à tracer vers Bras Rouge. Une petite descente parfaite pour courir, on s'éclate.

Maintenant que l'on est bien bas (1000m), il faut remonter au Taïbit à 2100m. Ca va faire mal. La remontée de Bras Rouge est bien longue, voire interminable, on commence à bien fatiguer.

Heureusement les cascades sont super belles mais quand même.

 

       

C'est bon, on est au pied du Taïbit, maintenant c'est du connu... Ca va quand même bien faire mal la dernière montée. On arrive là-haut rincés, la vue n'est pas là, on s'en fout nous on y est.

 

                                                  

On n'a plus qu'à descendre tranquillement jusqu'à Marla pour une arrivée à 17h15 soit 11h00 de marche pour 32km et 2500 de D+.

On pose nos sacs au gîte, une douche et on file prendre l'apéro au bistrot du village avec bière,samossas, beignets et bouchons qui nous ont tant fait rêver pendant la dernière grand ascension. Excellent, ambiance super sympa. Ereintés, on part même sans payer, le proprio nous rattrape, la honte mais ça passe.

On va bouffer au gîte mais au lieu de se retrouver en tête à tête, une troisième convive est présente. Une allemande qui parle très mal anglais. on discute 1/4 d'heure puis on abandonne.

 

On décolle à 6h00 pile ce matin mais sans petit déjeuner car trop tôt pour le gite. On s'arrêtera à la boulangerie de La Nouvelle. Le ciel est pour une fois tout clair sans aucun nuage.

 

                  

                                                  

Le panorama au milieu du cirque est parfait. Le chemin vers La Nouvelle est bien plus long et bossu que prévu. Je pensais que ça serait tout plat. Et puis on a le ventre vide. on arrive 1h45 plus tard.

                 

On rejoint la boulangerie qui n'en a que le nom et le four. Sinon rien, pas de pain frais et encore moins de viennoiseries. On se pose prendre un café en attendant la patronne. Mais au bout de 20mn le café est dégueulasse et bouillant et toujours pas de patronne, on se casse. On se pose dans une épicerie pour enfin prendre un petit déj, le mec hyper sympa nous fait aussi des sandwichs pour le midi.

                                         

                        

Au final, on repart à l'heure de la rentrée des classes à 8h30, on a déjà 1h de retard sur notre planning.

Après quelques hésitations sur le chemin, on commence à descendre vers la rivière en direction de Roche Plate. 

         

En forme après ce petit déj, on se fait la descente en courant. C'est génial, c'est tellement raide que l'on voit la rivière se rapprocher à grand pas.

On arrive 50 mn plus tard dans le lit de la rivière.

                                                

Il a tellement plu ces derniers jours que l'on est obligé de déchausser 2 fois sur 3 pour traverser le ruisseau. L'eau est fraîche mais plutôt agréable, il commence à bien faire chaud et les nuages ne sont pas encore là. Le plus chiant est de sécher les pieds remettre de la vaseline et rechausser. Il faut prendre soin de nos début de crevasse du premier jour.

 

                        

La remontée vers Roche Plate se fait aussi à bon rythme, les nuages atténuant la chaleur. On y arrive à 10h45. 

                                      

La traversé du village est sympathique et la vue splendide. 

 

                 

On file ensuite vers les Orangers en passant par la brèche en courant aussi dans la descente. pour l'instant, on est toujours en forme, les cuisses tiennent.

                                

Vue juste avant l'arrivée au Orangers.

On se pose aux Orangers sur le sentier pour pique-niquer.

                                                               

La reprise est par contre douleureuse, avec pas mal de courbatures. Heureusement ça descend tranquillement vers les Lataniers. arrivés à ce village, que l'on contourne, tout va beaucoup mieux.

                          

A partir de là et jusqu'à la fin de la journée, on fera les montagnes russes pour descendre plus ou moins (il y a souvent des passerelles) dans le lit des ruisseaux qui découpe le cirque.

 

                                                    


On est bien content d'arriver à Cayenne pour un resucrage et refaire le point en eau.

 

                                         

La suite est vraiment cool, on a même pas mal d'avance sur notre roadbook, on profite. La fatigue n'est plus trop là, on tchatche, le moral est au top.

On traverse les derniers villages de la journée avec Ilet à Bourses.

                     

                                                       

Encore une passerelle, on récupère le sentier scout qui descend du col des boeufs. Ca rappelle des souvenirs à Jul du trail Bourbon. Dans quelques mois, on le reprendra de nouveau, j'espère aussi en forme...

 

                          

On arrive tranquillement, après avoir croisé Ilet à Malheur, à Aurère à 16h30 avec 1h d'avance sur notre planning.

On aura fait un bon tour de Cilaos en croisant tous les villages avec au total 28 km et 2000m de D+  à l'altimètre. 

En attendant le repas, on boira des bières profitant de notre dernière soirée de Trip. On bouffera un excellent rougail saucisse dans une ambiance un peu glauque. Le propriétaire, par ailleurs charmant, restera derrière son comptoir d'épicier tout le repas à mater Jul. Moi, j'aurai une vue sur les étals avec un portrait géant de Jésus un peu jauni.

On se couche rapidement avec "un bruit qui court dans les oreilles"

Le lendemain, on prend le petit déjeuner à 5h30. Le proprio nous le sert très gentiment malgré l'heure très matinale. On finira de faire décongeler le pain contre le pichet de café brulant.

On est fin prêt pour partir à 6h00 pour notre ultime journée et certainement la plus dure physiquement et moralement.

Au programme 41 km, 2000m de D+ et 2750m de D-....

                                                    

Notre petit appareil qui nous a accompagné pendant le tour du monde rend l'âme, il ne fait plus la mise au point. Voici sa dernière photo.

On descend tranquillement pour rejoindre la rivière, on voit les premiers rayons de soleil dans Cilaos.

                           

Arrivés dans le lit de la rivière, on est obligé de déchausser 4 fois avec tout le bordel qui s'en suit après. Ca nous fait perdre pas mal de temps.

                                                   

La montée de 2 bras à Dos d'âne se fait très bien. En arrivant à Dos d'âne, on fait des courses pour le pique-nique du midi.

On longe la route jusqu'au sentier de Roche Vert Bouteille. Avec les multiples pauses dans le fond de la rivière puis la pause course, on a au moins une heure de retard sur notre planning. En plus, débiles, on n'a pas prévu de pause repas dans notre roadbook. Donc ça va être très dur de rattraper notre retard.

A partir de Roche Vert Bouteille jusqu'au gîte de la roche écrite, ça sera long et difficile. On se prend la pluie de façon assez violente, on a l'impression de ne pas avancer et en plus Jul a assez mal au mollet. Un passage bien difficile moralement.

On arrive enfin au gîte de la Roche Ecrite à 13h00. Le gîte n'est pas ouvert, il pleut et il y a du vent. On se met à l'abri pour manger en se couvrant chaudement. On repart 30 mn plus tard bien regonflés, Jul n'a presque plus mal. C'est cool,on entame notre grande descente. Pour les montées, c'est fini.

Il ne pleut plus mais le chemin est hyper glissant assez casse gueule, on descend donc tranquillement. On arrive à Mammode Camp à 15h00 (heure où on devait être 400m plus bas).

A partir de là, on prend la route pour aller jusqu'au Brulé. On ne voit plus de traces, après quelques hésitation et un demi-tour, de la pluie, on continue la route. On n'a pas trouvé d'autre chemin et on ne capte pas avec le téléphone. On essaye de courir mais on s'arrête rapidement, on a vraiment mal aux jambes.

Enfin, la route est finie et on arrive au village du Brûlé, il ne nous reste plus qu'à descendre vers la Providence. Le chemin est très mignon, on voit Saint-Denis et la mer, notre objectif. Il ne pleut plus mais c'est toujours aussi glissant et les jambes font de plus en plus mal.

Comme d'habitude, la fin est interminable.

On arrive enfin à la fin du GRR2 à 18h00 rincés mais hyperheureux.

                           

 

                                                  

                                   

Il ne nous reste plus qu'à rejoindre la mer et notre hôtel au Barachoa. Les 3 derniers kilomètres ne sont pas les plus passionnants mais ça y est, on y est, on l'a fait. On fête ça au bord de l'eau, il est 19h00 (13h de marche pour aujourd'hui).

 

                    

Au total, on aura fait le GRR2 en 4 jours soit 132 km et 9000m de D+.... Une aventure unique. Un moment magique partagé. Parfait. Merci Jul.

On rentre à l'hôtel tout pouilleux, on récupère notre carton envoyé, une bonne douche et on repart bouffer au resto (Ainsi parlait Zarathoustra. Ca sera festif. Apéro, carpaccio de boeuf, assiette de charcuterie, foie gras, entrecôte frites et dessert. Tout ceci dans un endroit parfait pour nous, sur le balcon, isolés en retrait de toute l'animation dyonisenne du vendredi soir.

On rentre vite fait à l'hôtel pour quelques parties de MarioKart puis dodo.

Le lendemain, buffet de petit-déj et piscine. Royal.

                                                    

On rentre maintenant par le Zéclair retrouver nos petites familles. C'est vraiment le moment de rentrer, Astrid en a vraiment bavé, les gamins malades l'un après l'autre ont rendu les nuits et les journées très difficiles...

Le dimanche matin, Sophie et Peio devaient arriver mais un problème avec leur avion a repoussé le vol au lendemain. Ils arriveront le dimanche soir.

Gilles et Guillaume nous ont donc prêté leur baraque pour loger Sophie et Peio plus confortablement. Au moment d'aller faire les lits avant qu'ils n'arrivent. Impossible d'ouvrir le portail électrique. la raison: ils n'ont plus d'électricité. La galère, obligé de vider et nettoyer le congelateur. Heureusement que les Souss nous ont gardé les enfants... Au final, ils n'avaient pas ouvert leur ligne edf  depuis 1 an et demi et l'électricité coupe quand ils sont partis!!

L'électricité reviendra le mercredi...

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commentaires

R
Félicitations, je pense que vous avez tout de même un peu galéré car le temps n'était pas très favorable mais apparemment toujours le sourire, heureux de réaliser vos folies, soyez raisonnables tout de même........
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